La spagyrie ou la médecine de Paracelse

Par Patrick Rivière, Jean Louis Garillon

Paracelse (Theophraste Bombast von Hohenheim) (1493-p 1541) « le père de la médecine hermétique », tel que le qualifie un peu péjorativement le « Petit Larousse », est assurément le moins compris de tous les « Maîtres à penser » de l’Histoire de la Médecine… En effet, ni la Médecine Homéopathique et ni, à fortiori, la Médecine Allopathique, ne peuvent s’en réclamer à bon droit, tant cette « Médecine de Paracelse » offre des aspects originaux et multiples (1). Paracelse emprunta largement à « l’Hermétisme » médiéval – voilant pudiquement les termes « d’alchimie » et de « magie naturel-le » – la matière ésotérique de son œuvre. En réalité, loin de se cantonner à la seule pratique de la médecine hippocratique », Paracelse s’avéra être un authentique « philosophe par le feu » (« philosophus per ignem »), c’est-à-dire un remarquable « alchimiste » doublé d’un médecin doté d’une réelle efficacité (2). D’ailleurs, n’écrivait-il pas à cet égard, à l’encontre du caractère péjoratif entachant « l’Alchimie » : « L’alchimie qu’ils déshonorent et prostituent n’a qu’un but : extraire la quintessence des choses, préparer les Arcanes, les Teintures, les Elixirs capables de rendre à l’Homme la santé qu’il a perdue ». Il s’agissait bien en effet pour lui, de concilier des expériences d’origine apparemment empirique à la sublime réalisation de « l’Ars Magna ». Il y parvint magistralement car lui seul sut fidèlement transposer les lois « alchimiques » dans le domaine médical ou « Iatrochimique » (de « iatros »=médecin) « Je vous ferai connaître la Teinture, l’Arcane ou la Quintessence donnant la clef de tout mystère. Chacun peut se tromper et ne doit se fier qu’à l’épreuve du feu. En spagyrie, comme en médecine, il faut toujours attendre que le feu ait séparé le vrai du faux. La lumière de la Nature nous indique ce que nous devons ad-mettre » (« De la teinture des physiciens », chap. I). C’est ainsi que Paracelse fut amené à appliquer les lois « alchimiques » dans le domaine médical, sous le terme générique qu’il innova : la Spagyria (la « Spagyrie »), pour désigner la « Médecine hermétique » et la préparation des remèdes thérapeutiques qui en émanent directement. Et c’est grâce à cette « médecine » – révolutionnaire en soi -, à des heures de celles d’Hippocrate et de Galien, que Pa-racelse contribua très largement à enrayer de son temps de nombreux fléaux, tels la peste, certaines maladies nerveuses, l’épilepsie, l’hystérie, etc. Aussi peut-on lire l’épitaphe suivante déposée sur sa tombe à Salzbourg: « Celui qui a fait disparaître par son art merveilleux les plaies cruelles, la lèpre, la podagre, l’hystérie, et d’autres maladies incurables ».

Que recouvrait donc le terme de Spagyrie

Paracelse s’était attaché à appliquer la devise « alchimique » : solve et coagula (« dissous et coagule ») pour la préparation particulière de ses nombreux remèdes. Le terme même de « spagyrie » s’en trouvait directement issu ainsi que son étymologie ne manquait pas de le souligner : « spao » signifiant en grec « extraire » et ‘ageiro, agerein« , « rassembler » ; or, pour séparer et extraire, ne fallait-il pas nécessairement dissoudre, ainsi que pour recombiner, ras-sembler, ne convenait-il pas de coaguler ! Mais de quoi s’agissait–il au juste, sinon des principes essentiels résidant au sein des trois règnes végétal, minéral et animal. Le dessein principal de la Spagyrie consiste donc bien à séparer la matière subtile de la matière grossière et tangible d’un « mixte » – corps composé, de l’un des trois règnes – dans un but de « purification » et, par voie de conséquence « d’évolution », afin de transmettre les vertus régénérées du « mixte » à tout individu dont la santé est éprouvée par un quelconque déséquilibre. « La Spagyrie est une science qui nous apprend à diviser les corps, à les résoudre (réduire) et à en séparer les « principes » par des voies, soit naturelles, soit violentes. Son objet est donc l’altération, la purification et même la perfection des corps, c’est-à-dire leur génération et leur médecine. C’est par la solution (putréfaction animale, fermentation végétale ou liquéfaction minérale) que l’on y parvient et l’on ne saurait y réussir si l’on ignore leur construction et leurs « principes » (le mot « principe » signifie ce de quoi une chose tire son origine et ce qui constitue l’essence de cette même chose). On sépare les parties hétérogènes et accidentelles pour avoir ensuite la faculté de réunir et de conjoindre les homogènes. La méthode spagyrique dérive de la science hermétique ; tous les êtres sublunaires sont constitués par trois ‘principes » (3) : le sel, le soufre et le mercure.

Toutes les maladies sont inhérentes à un déséquilibre dans l’action de ces trois « principes ». C’est pourquoi tout véritable remède est destiné à entretenir cet équilibre dans le corps et à le ramener si l’un des principes vient à dominer les deux autres avec trop de violence… » (4) Ainsi, en observant « dans la lumière de la nature et dans le miroir de la vérité » (selon l’expression chère à Paracelse), tout ce qui vit sous le soleil est d’essence triple, bien qu’étant « un » en apparence, qu’il s’agisse d’un minéral, d’une plante ou d’une substance animale. Chacun de ces composants subtils porte le nom de « principe de la matière » ; en analogie avec la tripartition métaphysique de l’Homme : »Corps – Âme – Esprit », les principes spagyriques se dénomment « Sel -Soufre – Mercure » -, ces derniers ne correspondant pas aux substances chimiques du même nom mais faisant référence à des notions infiniment plus subtiles. Paracelse traduisit cette division en ces expressions succinctes : »l’Art les isole et les rend visibles, et ainsi

– ce qui brûle, c’est le « Soufre »,

– ce qui s’élève en fumée, c’est le « Mercure »,

– ce qui se résout en cendres, c’est le « Sel ».

Et de préciser en son « Traité des trois Essences Premières » « l’un est une liqueur, c’est le « Mercure », l’autre est une « oléité » (« oleitas« , sorte d’huile), c’est le « Soufre », le troisième est un alkali, c’est le « Sel » de l’unité, tirez le nombre ternaire et ramenez ensuite le ternaire à l’unité. » Cela implique donc que dans la pratique il convient d’extraire ces trois substances – voilées sous les vocables de « mercure« , « soufre » et « sel » – de les purifier séparément, puis finale-ment de le conjoindre harmonieusement. Voilà qui donne bien tout son sens au terme de « Spagyrie » (extraire et rassembler). Quant aux processus d’extraction, ils seront bien entendu variables en fonction de la nature de la « matière » utilisée ; car, extraire le « soufre » des végétaux (huile des plantes) est chose aisée, mais des minéraux et des métaux, c’est évidemment bien plus complexe. (5). Les opérations « spagyriques » tendent à procéder des lois naturelles, c’est-à-dire qu’elles semblent reproduire au sein du laboratoire ce qui se déroule à grande échelle dans la Nature.  » … la Spagyrie sépare dans chaque mixte des trois genres (les trois règnes) tout ce qu’il y a d’impur ou d’étranger » (6). Et de prendre pour exemple concret le « mécanisme de nutrition » qui entretient la vie dans le corps en rejetant les « grossièretés et superfluités » de la digestion par l’entremise de l’intestin ! « (les termes de « pur » ou « d’impur » se différencient ici du critère actuel de « pureté chimique » ; il s’agit davantage d’une notion de pureté énergétique, voire « spirituelle », que nous pouvons qualifier plutôt de « vitalogène« ).

Selon les Anciens « tous les corps sont faits de matière et d’esprit. La Matière est passive et inerte, tandis que l’Esprit est le principe vital-actif, empreint de l’Idée divine qui est cause d’évolution. Il est donc clair que la vertu des mixtes (corps composés d’atomes ou de molécules et tirés de la Nature) est dans l’esprit, et que cet esprit est beaucoup plus actif lorsqu’il est dé-livré de sa prison corporelle. Tout le côté physique de l’Art spagyrique réside dans cette séparation ou extraction. Pour obtenir cet es-prit en puissance de son maximum de vertu, il le faut exalter ; pour l’exalter, il le faut mûrir (faire évoluer), et pour le mûrir, il faut cor-rompre son corps, à la façon dont le grain se putréfie dans la terre avant que de pouvoir germer. Or, cette putréfaction n’est autre que l’évolution de la matière, par laquelle les atomes de la substance se séparent des hétérogénéités, se resserrent, se purifient, s’exaltent et s’élèvent à une altitude beau-coup plus noble que n’était leur état primitif. Tout l’Art Spagyrique consiste à provoquer l’évolution de la matière pour la purifier et l’exalter, ce qui ne peut se faire que par de subtiles et longues opérations que les auteurs anciens ont laissées dans l’ombre » (7).

En quoi consiste la pratique spagyrique

Les techniques de préparation des remèdes spagyriques exigent une connaissance approfondie de la Nature et du Cosmos : pour effectuer les récoltes (lieux et moments propices), pour mettre en œuvre les fermentations, distillations, cohobation, sublimations, calcinations, digestions, etc… Ces manipulations de Laboratoire de nature « spagyrique » définis-sent l’ensemble des « opérations sur le minéral, le végétal, ou l’animal »; dans ce dernier cas, il s’agit le plus souvent de sous-produits animaux. Autrefois, le nombre des différentes opérations était plus conséquent ; pas moins d’une cinquantaine de manipulations sont décrites dans les ouvrages anciens, dont beaucoup sont tombées en désuétude, telles que « l’assation« , la « réverbération », la « réincrudation », etc. Les plus importantes qui se pratiquent couramment sont au nombre de sept:

– dissolution ou décomposition (avec décantation et filtration),

– fermentation ou putréfaction,

– distillation et rectification (avec circulation ou rotation),

– calcination ou cémentation, – sublimation ou exaltation,

– cohobation ou réunion,

– coagulation ou fixation.

Dans son « Cours de Chymie, contenant la manière de faire les Opérations qui sont en usage dans la Médecine », publié en 1687, Nicolas Lémery livre « l’explication de plusieurs termes des-quels on se sert en Chymie » :

– « Circulation » : c’est un mouvement que l’on donne aux liqueurs (liquides) dans un vaisseau de rencontre, en excitant par le moyen du feu les vapeurs à mon-ter et à descendre ; cette opéra-t-on se fait pour subtiliser les liqueurs ou pour ouvrir quelque corps dur qu’on y a mêlé.

– « Coagulation » : c’est donner une consistance aux liquides, en faisant consumer une partie de leur humidité sur le feu, ou bien en mêlant ensemble des liqueurs de différente nature. – « Cohobation » : façon de réitérer la distillation d’une même liqueur, l’ayant renversée sur la matière restée dans le vaisseau. Cette opération se fait pour ouvrir les corps ou pour volatiliser les « esprits ».

– « Fermentation » : c’est une ébullition causée par des esprits qui, cherchant issue pour sortir de quelque corps et rencontrant des parties terrestres et grossières qui s’opposent à leur passage, font gonfler et raréfier la matière jusqu’à ce qu’ils en soient détachés. Or, dans ce détachement, les esprits divisent, subtilisent et séparent les principes, en sorte qu’ils rendent la matière d’une autre nature qu’elle n’était auparavant.

– « Rectification » : c’est faire distiller les esprits, afin d’en séparer ce qu’ils peuvent avoir enlevé avec eux des parties hétérogènes. – « Sublimation » : c’est faire monter par le feu une matière volatile en haut de l’alambic ou du chapiteau. Il serait pour le moins fastidieux de décrire toutes les autres opérations qui nécessitent de patientes et minutieuses manipulations dans le seul but de faire « évoluer » un végétal ou un minéral jusqu’à sa perfection optima-le, en délivrant ce que Paracelse qualifiait de Quintessence : « La Quintessence est une certaine matière extraite de toutes choses que la Nature a produites et de chaque chose qui possède sa vie corporelle en elle-même, une matière la plus subtilement purgée de toute impureté et de toute mortalité, et séparée de tous éléments. D’après ceci, il est évident que la Quintessence est, pour tout dire, une nature, une force, une vertu, et une médecine, à la fois, en vérité, enfermée en toutes choses, mais désormais libre de tout domicile et de toute incorporation extérieure. »

En effet, à l’opposé de la pharmacologie moderne qui cherche à isoler le « principe actif chimiquement pur », la spagyrie parvient à purifier la totalité du « mixte » (=plante ou minéral ou substance animale) pour en faire une ‘entité supérieure » apte à libérer les forces de régénération de l’individu en correspondance avec ce mixte, ou plus exactement en correspondance avec la signature astrale de celui-ci. C’est particulièrement dans le cas de substances toxiques, comme par exemple des plantes vénéneuses : Aconit, Hellébore, … ou des métaux toxiques: Plomb, Antimoine, … que le phénomène de purification spagyrique s’observe le mieux, puis-que ces substances deviennent par l’Art de « souverains remèdes ». En libérant les 3 principes de leurs impuretés initiales, la Spagyrie élimine totalement les poisons contenus dans les mixtes pour faire place à une sorte de perfection, ou « quintessence », au service de l’homme. Ainsi, la Spagyrie est souvent dé-nommée « Art des Quintessences » dont on dit que les remèdes sont ouverts et orientés, ce qui signifie qu’ils sont devenus totalement assimilables par l’organisme et qu’ils sont en correspondance énergétique et cosmologique avec les organes à traiter.

En quoi consiste la loi de correspondance

« Le savoir traditionnel a pour premier caractère une conception unitaire du Cosmos » écrit l’anthropologue Gilbert Durand dans « Science de l’Homme et Tradition » (Ed. Berg International). En effet, ‘la création du Monde étant la création par excellence, la cosmogonie devient le modèle exemplaire de toute espèce de créa-t-on » ajoute Mircea Eliade dans ‘Aspects du Mythe » (Ed. Gallimard). Et la très fameuse « Table d’Émeraude », dite d’Hermes Trismégiste énonce clairement:

1 – « Il est vrai, sans mensonge, certain et très réel,

2 – Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas,

Pour l’accomplissement des mi-racles d’une seule chose.

3 – Et comme toutes choses sont et proviennent d’Un. Ainsi toutes choses sont nées de cette chose unique, par adaptation.

4 – Le soleil en est le père, la Lune en est la mère, le vent l’a porté dans son ventre, La terre est sa nourrice et son réceptacle.

5 – Le père de tout le Thélesme du monde universel est ici. Sa force ou puissance reste entière, si elle est convertie en terre.

6 – Tu sépareras la terre du feu, le subtil de l’épais, doucement avec grande industrie… »

Jusqu’à la fin du Moyen-âge, l’homme s’est toujours senti lié au Cosmos et c’est par la pensée analogique qu’il a pu effectuer des rapprochements subtils entre les innombrables domaines du monde manifesté. Paradoxalement, cette forme de pensée verticale ou spirituelle qu’est l’analogie ne s’oppose en rien à la pensée rationnelle ou scientifique que nous pouvons qualifier d’horizontale. D’ailleurs, certaines sciences modernes telles que l’écologie ne redécouvrent-elles pas cette interdépendance universelle que les Anciens respectaient tant sous le nom de « Théorie des Signatures » ?

Comment s’applique la Doctrines des signatures

Il faut étudier à nouveau Paracelse pour poser les bases de cette quête philosophico-scientifique: – au sujet d’une philosophie de l’invisible :

« Qu’est la nature sinon la philosophie, et la philosophie sinon la dé-couverte de l’invisible nature ?  » (VIII, 71)

« Les étoiles sont visibles, mais elles ne constituent pas pour au-tant le Ciel » (XII, 38)

« Le ciel agit en nous, mais pour connaître l’essence de cette action, il faut connaître les propriétés du ciel et des astres… » (Parra-minum I)

« Celui qui désire devenir un vrai thérapeute doit chercher à comprendre la composition d’une prescription selon la conjonction des herbes et des astres du firmament. » (Peste I)

– au sujet de la nature en sa Lumière :

« La nature donne une Lumière par laquelle elle peut être connue dans sa clarté propre. » (XIV, 115).

« La nature est une lumière qui luit plus que la lumière du soleil… au-dessus de tout regard et de toute puissance des yeux. Dans cette lumière, les choses in-visibles deviennent visibles. » – au sujet des signatures :

« Il n’y a rien sur quoi la nature n’ait apposé sa marque, et c’est par là que nous pouvons con-naître ce que recèlent les choses ainsi signées. » (XII, 91)

Cette fameuse doctrine des Signatures a été reprise par Jacob Boehme en 1622 dans son « De signatura rerum« , attestant des correspondances naturelles dans les trois règnes avec le Ciel ! En réalité, cet-te théorie est une application pure et simple de la loi d’analogie naturelle qui constitue un des piliers de la sagesse hermétique (cf supra : la Table d’Émeraude), « laquelle suppose la conscience d’une solidarité cosmogénétique de toutes les formes vivantes de l’univers. Cette solidarité cosmogénétique se fonde sur une correspondance astrologique ». (in « Médecines traditionnelles sacrées. » ( Cf Brelet-Rueff, Ed. Celt. 1975).

Il est intéressant d’observer que le règne minéral a toujours fasciné par les formes symétriques des minéraux. Cette symétrie ainsi que la perfection des faces des cristaux résultent de lois naturelles qui captivèrent déjà Aristote et Théophraste de la Grèce antique : cette symétrie devait résulter d’une dis-position intérieure particulière.

Par une méthode d’extraction spagyrique, il est possible d’obtenir le « Sel Fixe » d’un mixte, cette fraction minérale cristallisable est véritablement caractéristique de la signature du mixte considéré.

A titre d’exemple, voici quelques « signatures astrales » bien connues

PlanètesMétauxPlantesOrganes fonctionnels
SOLEILOrArnica, Romarin Cœur,Énergie vitale
LUNEArgentNénuphar, PavotCerveau, Estomac
MARSFerOrtie, OignonBile, Sang, Muscles
MERCUREMercureLavande, ValérianePoumons, Syst. nerv.
JUPITERÉtainPissenlit, MélisseFoie Métabolisme
VENUSCuivreAchillée, UlmaireReins, Peau, Glandes
SATURNEPlombHoux, Prêle…Rate, Os, Articulations

Un tel tableau de correspondance astrale mériterait un ouvrage complet à lui seul. Retenons simplement que la Tradition nous enseigne deux types de conjonctions astrales :

– les conjonctions harmonieuses: Mars=Vénus

Vénus=Jupiter

Mars=Jupiter

Soleil=Lune

– les conjonctions dissonantes Soleil Mars

Lune Mars

Jupiter / Mercure

Soleil / Saturne

Vénus / Saturne

Ce phénomène nous permet de mieux appréhender certaines réalités subtiles inexpliquées à ce jour, telles que les affinités et les répulsions entre végétaux (bien connues des agrobiologistes sous le non de ‘plantes compagnes » et « plantes ennemies »), de même que les phénomènes de complémentarité (=synergie) et incompatibilité reconnus dans le domaine thérapeutique : phytothérapie, aromathérapie et bien en-tendu homéopathie. trois siècles avant le fondateur de l’homéopathie, Samuel Hahnemann, qui avait énoncé la loi de Similitude (‘les semblables sont guéris par les semblables »), le grand Paracelse avait écrit la loi universelle : « L’Astre est guéri par l’Astre », la-quelle doit gouverner toutes nos actions au sein du vivant.

(1) – P. Rivière: « La Médecine de Paracelse », El. Traditionnelles, Paris, 1988.

(2) – P. Rivière : « Alchimie & Spagyrie… ». Ed. de Neustrie, Caen, 1986

(3) – Le traité des 3 essences première de Paracelse

(4) – Extrait du dictionnaire Mytho-hermétique de Pernéty

(5) – P. Rivière: « La Médecine de Paracelse », El. Traditionnelles, Paris, 1988.

(6) – in Le Breton : « Les Clefs de la Philosophie Spagyrique qui donnent la connaissance des Principes et des véritables Opérations de cet Art dans le Mixtes des trois genres.’ 1722

(7) – J. Mavéric : « La Médecine Hermétique des Plantes », Ed. Bélisane.