Par Patrick Rivière
« C’est pourquoi, apprends donc l’Alchimie, qui porte aussi le nom de SPAGYRIA, qui enseigne l’art de séparer le faux du vrai. Ainsi est la lumière de la nature. »
PARACELSE.
Extrait de » Alchimie et Spagyrie » Ed de Neustrie de Patrick Rivière
« Préparez-vous à explorer les montagnes, à visiter les vallées, les déserts, les bords de la mer, les entrailles de la terre : notez les caractères des animaux et des plantes, les ordres des minéraux ; approfondissez l’agriculture, la philosophie naturelle ; ne rougissez pas de manier le charbon, de construire des fourneaux ; veillez et travaillez sans relâche ; car ce n’est qu’ainsi que vous arriverez à connaître les propriétés des choses. » (Ribit, alias de La Rivière, médecin-alchimiste d’Henri IV, texte cité par F. Hoefer: Histoire de la Chimie, t. Il, Paris, 1864, p. 103.)
Les trois principes vitaux alchimiques de base sont :
LE MERCURE – LE SOUFRE – LE SEL.
Paracelse nous indique à ce sujet, soulignant par là l’universalité de ces substances :
Dans cette expérience, ces trois substances sont découvertes, de quelque nature, propriété ou composition que soit tout ce qui est. contenu en tout ce monde (… ) Et pour les trouver dans l’homme, il faut d’abord les connaître, et toutes leurs propriétés, dans le macrocosme. L’art les isole et les rend visibles, et ainsi
– ce qui brûle est le soufre,-
– ce qui’ s’élève en fumée est mercure
– ce qui se résout en cendres et le sel.
Paracelse, en son Traité des trois essences premières, nous précise la nature de ces trois Principes fondamentaux :
Quant à la force de chacun de ces trois Principes,
– l’un est une liqueur, c’est le (Mercure),
– l’autre est une oléité (oleitas), c’est le (Soufre),
– le troisième, un Alkali c’est le (Sel).
Quant au procédé d’extraction de la Quintessence ou de l’élaboration des Elixirs, Paracelse ne nous en fournit-il pas la Clef lorsqu’il écrit : De l’unité, tirez le nombre ternaire et ramenez le ternaire à l’unité. D’ailleurs, n’est-ce pas l’étymologie même du mot: SPAGYRIE! (Span, spao=extraire, séparer et ageiren=rassembler … ) Il convient donc dans le cadre de l’Opus Minor, de procéder à l’extraction des Teintures végétales par différents menstruum puis à celle des sels renfermés par les cendres correspondantes, de les purifier séparément avant de les conjoindre à nouveau dans une parfaite harmonie.
– Extraction des » Teintures «
Là encore, Paracelse nous éclaire à propos de cette méthode d’extraction dans ses Archidoxes alchimiques concernant les Magistères des Plantes : « Mais les herbes et leurs semblables doivent être prises d’abord et macérées et putréfiées dans une eau-de-vie, ainsi pendant un mois; distille-les ensuite au bain-marie, rajoute encore et procède comme précédemment jusqu’à ce que la quantité de l’eau-de-vie soit réduite à un quart du suc des plantes ; re-distille le produit au bain-marie pendant un mois, en y rajoutant à nouveau des plantes, puis sépare-les et tu possèdes un magistère de l’herbe que tu désires. »
L’opérateur peut en faire obtenir ces teintures de différentes manières. Nous entendons par teinture, le mélange Soufre et Mercure ou huile et alcool de la plante considérée, que l’on peut extraire soit par l’utilisation d’un extracteur moderne (de type soxhlet), soit en deux temps : par distillation à la vapeur pour l’obtention des huiles végétales (soufre) et par fermentation de la plante à l’aide de ferments naturels pour la préparation de l’alcool (de Mercure) qui sera par la suite rectifié (1). Dans la première méthode, l’alcool utilisé est obtenu à partir d’une bonne eau-de-vie de raisins (par fermentation des grappes, de préférence) suffisamment rectifiée pour permettre la réalisation d’un alcool approchant les 96°, 98°. Ce n’est donc pas de n’importe quel alcool qu’il s’agit ici ! (2). Dans la seconde méthode évidemment beaucoup plus longue, on soumet la plante que l’on a choisie à une lente fermentation à douce température en étuve, pendant quelques semaines en ayant préalablement ajouté au composé du sucre non (ou peu) raffiné ou une levure naturelle pour favoriser la fermentation. L’alcool ainsi obtenu, sera très faible : 6 à 10°, pas davantage. Il conviendra alors de le rectifier au moins sept fois pour qu’il atteigne 95° et plus.
Le distillat clair et volatil recueilli dans les deux cas, contient des substances variées telles que des alcools primaires et secondaires qui peuvent être libres ou estérifiés. Des cétones, en particulier de méthyle, des aldéhydes, ainsi que quelques terpènes résiduels, peuvent être présents également, sans parler évidemment de la très faible quantité d’eau subsistante (2 à 5 %). Mais les teintures sont aussi constituées d’huile (de soufre), ne l’oublions pas. Dans le premier procédé de l’extraction au soxhlet, elle est mélangée à l’alcool, ce qui ne constitue pas un obstacle ici: la séparation n’étant pas indispensable dans l’œuvre végétal spagyrique. Dans le second procédé, on l’obtient par distillation de la plante fraîche à la vapeur. Elle contient alors des cétones, des aldéhydes, des esters en quantité et surtout, elle n’est jamais débarrassée, ni partiellement, ni en totalité, de ses terpènes, contrairement à ce qui est réalisé en Aromathérapie, pour affiner le bouquet des essences, augmenter l’intensité de leur parfum et améliorer leur solubilité dans l’alcool. Ces composés comprennent des carbures aliphatiques et leurs dérivés (alcools, aldéhydes, cétones, esters), des carbures aromatiques et des phénols, absolument indispensables à l’élaboration des Elixirs spagyriques et à la libération de la Quintessence.
– Extraction des » Sels » :
L’Alchimiste Basile Valentin nous en fournit le procédé spagyrique en ces termes : « Prends une herbe de ton choix, réduis-la en cendres, fais-en une lessive avec de l’eau chaude, fais coaguler la lessive et le sel reste dans le fond, dissous-le dans de l’esprit de vin par distillation et dissous autant de fois qu’il le faut jusqu’à ce que le sel devienne pur et limpide et ne laisse plus de résidu ; alors il est prêt. A condition qu’on procède correctement pour la rectification de l’esprit de vin, on peut obtenir de toutes les herbes des sels beaux, limpides et purs qui forment des cristaux transparents comme un salpêtre limpide, pur et rectifié. » Mais là encore, peut-on procéder de diverses façons suivant la température à laquelle blanchissent les cendres et suivant le désir de l’opérateur obtenir la totalité des sels ou seulement les sels dissous. En effet, ce que le Spagyriste cherche généralement à obtenir, ce sont des cendres blanches afin qu’elles revêtent au mieux les teintures, mais, suivant le cas, cette calcination au blanc s’opère plus facilement. La température minimale qui n’excède pas 300° C permet parfois, suivant le végétal utilisé (des pétales de Rose, par exemple) de recueillir immédiatement des cendres blanches (ou gris très pâle). Mais souvent cette calcination préalable (entre 200 à 300°C) s’avérera insuffisante, les cendres demeurant noires ; il conviendra donc alors de calciner en deux temps : une première fois au noir, puis, après avoir soigneusement pulvérisé le résidu dans un mortier en porcelaine, de porter les cendres au feu à environ 600 ou 700°C, dans une coupelle à calciner très résistante, où elles finiront par s’éclaircir graduellement. En effet, vers 500°C, certains composés carbonés sont encore stables, mais dès lors qu’on excède 600° C, ils résistent peu de temps à la calcination. Mais si le spagyriste ne se montre intéressé que par les sels solubles, il peut alors utiliser la méthode de lixiviation des cendres : il placera alors les cendres noires (obtenues à 300° C) dans une solution d’eau distillée puis il filtrera le tout qu’il soumettra à évaporation très lente. Au bout d’un certain temps, les sels blancs cristalliseront au fond du flacon, mais évidemment, il ne s’agira que des sels solubles, les sels insolubles demeurant alors inutilisables. Il est frappant que dans la Médecine officielle (Allopathique ou Homéopathique) on n’utilise pas les sels minéraux extraits des plantes alors qu’ils revêtent un intérêt primordial et devraient naturellement rentrer dans la composition des teintures extraites des végétaux. Pourtant, la connaissance actuelle des plantes dites à anorganica (3) agissant comme reminéralisants en provoquant un échange d’éléments dans le corps humain, aurait dû permettre une étude approfondie de l’importance des sels constituant la matière minérale des végétaux ! Le grand spagyriste allemand, Alexander von Bernus écrivait à ce sujet dans son passionnant ouvrage: Alchimie et Médecine (4) : « Bien que la formule chimique reste toujours K2CO3, quelle que soit la plante dont elle provient (5), l’action physiologique des sels diffère selon l’efficacité de la plante respective elle-même. Cette constatation des iatrochimistes est juste, et j’ai pu la confirmer moi-même par des expériences que j’ai faites sur des personnes particulièrement sensibles. Il y a peu de temps encore, les chimistes eussent nié sans la moindre hésitation ces différences physiologiques dans l’action de substances définies par une même formule chimique. La biologie moderne, grâce à la découverte de l’action des substances à l’état de traces infimes, corrobore à nouveau la conception des Iatrochimistes de même queue justifie la théorie homéopathique des hautes dilutions, pendant si longtemps tournée en dérision. » Et d’ajouter : « L’action différenciée et pénétrante des sels dépasse même parfois celle de l’extrait de la plante entière. Pour parfaire une teinture, il est très important de lui incorporer le sel correspondant. Les indications des Iatrochimistes retrouvent ainsi tardivement leur confirmation. Par exemple, … Ils savaient fort bien que le sel provenant des feuilles et des glands de chêne est efficace contre l’hématurie, que le sel extrait du romarin fortifie le coeur et donne une bonne digestion, que le sel d’armoise est bon pour les fièvres persistantes, chasse les coliques, augmente les urines et les sueurs, etc. »
En conclusion, si dans l’Elixir spagyrique, le sel donne la fixité au composé, le soufre le rend combustible et le mercure lui confère la volatilité indispensable. D’ailleurs, le PH d’une telle composition reflète bien son équilibre : il est de l’ordre de 7, donc neutre en ce qui concerne les élixirs doués dans leur phase terminale. Le PH peut varier de 6,5 à 7 en ce qui concerne les teintures mères ternaires (comprenant les trois principes). Il est de l’ordre de 5 et donc acide pour les teintures binaires contenant seulement l’huile et l’alcool. En ce qui concerne les sels, le PH basique de la solution peut atteindre 8,5. Il s’agit donc d’un composé harmonieux où la nature acide de la teinture binaire et la nature basique des sels s’équilibrent parfaitement. Un des grands intérêts de la méthode d’extraction de la Quintessence dans l’élaboration des Elixirs spagyriques, est de pouvoir neutraliser la toxicité de certains principes actifs contenus dans les alcaloïdes végétaux. Ainsi en est-il pour la Chélidoine que nous avons déjà citée et que le Dr Madaus considérait à juste titre comme: le remède de choix dans les affections du foie et de la vésicule biliaire (6). Pourtant ne renferme-t-elle pas moins d’une dizaine d’alcaloïdes parmi lesquels on compte la chélerythrine, la chélidonine, l’homochélidonine ainsi que la protopine. Il en est de même en ce qui concerne la Digitale pourpre, le Datura stramoine… Autant de composés dont il convient de neutraliser la toxicité. Une matière contenant des substances toxiques peut donc devenir un souverain remède si elle est convenablement préparée. Paracelse déclarait à cet égard : « Tout est poison ou rien n’est poison ». Basile Valentin affirmait quant à lui: « Un poison attire à soi un autre poison et le chasse de nos corps plutôt que tous les autres antidotes ou contrepoisons. Et cela à cause de la sympathie et la ressemblance de la nature. Et un peu plus loin : Pourquoi donc niera-t-on que les poisons ne peuvent perdre et quitter leur malignité par une préparation convenable et devenir un antidote qui ait faculté d’attirer les autres poisons et les chasser de nos corps ? (Le Char triomphal de l’antimoine, B. Valentin.) »
Basile Valentin se spécialisa pour sa part, dans le domaine minéral et plus précisément dans les vertus thérapeutiques de l’antimoine qui, comme chacun sait, constitue à l’état brut un virulent poison ! Ses réalisations expérimentales furent telles qu’il finit par y trouver une véritable panacée, l’utilisant sous des formes très différentes (Kermès, oxydes vitreux, teintures acétiques ou alcooliques … ), révélant ainsi tous les aspects positifs de ce minéral si toxique que seule la SPAGYRIE pouvait mettre en évidence. On aurait envie d’ajouter comme Pausanias dans ses Récits Arcadiens. Mais au fond, il n’y a rien là de tellement étrange. La divinité n’a-t-elle pas conféré aux choses les plus viles un pouvoir que n’ont pas souvent les plus précieuses… Les préparations spagyriques diluées (à 1/20 soit 6 cm3 d’Elixir pour 120 cm3 de dilution eau et alcool) sont si stables que leur toxicité antérieure éventuelle les a complètement abandonnées. Les anciens Spagyristes prétendaient à juste titre qu’à force de réitérer les mêmes opérations pendant des journées entières (voire pendant des mois), la matière vile finissait par s’user et libérer ce qu’ils désignaient tout naturellement par le terme de QUINTESSENCE ! C’est véritablement la mise en pratique du SOLVE & COAGULA des traités anciens : dissoudre et coaguler ou pour revenir à l’étymologie du terme SPAGYRIE : séparer et rassembler! Outre les Elixirs végétaux que l’on peut obtenir après de longues opérations, séparant et recombinant les Principes (Soufre, Mercure et Sel), il existe une autre alternative pour l’Alchimiste qui, en purifiant à l’extrême les trois Principes et en réitérant durant de longs mois les imbibitions idoines (1/2 soufre, 1/2 mercure) permet d’obtenir une véritable Pierre Végétale. C’est d’une véritable petite pierre transmutatoire dont à s’agit mais qui ne s’applique uniquement, cela va de soi, dans le règne végétal ! Dans le onzième chapitre de ses travaux chymiques (1696) le Britannique William Salmon nous en livre le processus d’obtention résumé dans un paragraphe intitulé : Lapis Vegetabilis (la Pierre Végétale) : « Prendre une plante séchée, la digérer dans sa propre eau distillée : en tirer le flegme, l’esprit et l’huile ; des fèces extraire un sel (par calcination) avec le flegme, ensuite tirer une teinture de la même sorte d’herbe avec l’esprit ; imprégner le sel avec la teinture, et ajouter autant l’huile que le sel peut en absorber, ensuite coaguler le tout comme une pierre. »Et Salmon d’ajouter : « Elle contient toutes les vertus exaltées des plantes d’où elle est extraite. »
L’utilisation de cette merveille est simple : il suffit de déposer la pierre dans une macération de plante médicinale quelconque. Cela aura pour effet d’élever les parties essentielles (ou plutôt quintessentielles !) dans toute leur pureté, les ayant séparées des substances impures. Il suffira alors d’écrémer ce qui s’est élevé à la surface du composé afin d’utiliser les vertus médicinales de la plante préalablement soumise à macération. La Pierre, quant à elle, a bien entendu été rendue insoluble par une très longue élaboration et a considérablement éclairci en se purifiant progressivement. L’Alchimiste atteint réellement ici l’apogée de l’Opus Minor… du PETIT CEuvre végétal. Le même phénomène se produit à un degré moindre dans l’extraction spagyrique de la crème de tartre (7). Cette crème ou quintessence ne peut s’extraire vivante que du tartre naturel et non du tartre de synthèse qui figure encore au codex des Pharmaciens. Pourtant sa composition chimique est la même ; il s’agit en effet de bitartrate de potassium (KHC,H,O,, argol). L’acide dextro-tartrique, particulièrement présent dans le raisin, en est à l’origine. C’est en fait une concrétion pierreuse qui se forme dans les tonneaux, notamment les fûts de chêne) par solidification de la lie de vin. Seul ce tartre naturel peut libérer sa quintessence qu’il conviendra d’écrémer à la surface du composé.
Avant de clore ce chapitre consacré au processus spagyrique, nous souhaiterions soumettre au lecteur la définition que donnait Paracelse, de la sublime QUINTESSENCE: « La Quintessence est une certaine matière extraite de toutes choses que la Nature a produites et de chaque chose qui possède sa vie corporelle en elle-même, une matière la plus subtilement purgée de toute impureté et de toute mortalité, et séparée de tous éléments. D’après ceci, il est évident que la quintessence est, pour tout dire, une nature, une force, une vertu, et une médecine, à la fois, en vérité, enfermée en toutes choses, mais désormais libre de tout domicile et de toute incorporation extérieure. (Paracelse: Le Quatrième Livre des Archidoxes.) »
(1) En fait, on peut effectuer l’extraction d’une troisième façon : en opérant en étuve. Il suffit pour cela de placer la plante choisie à macérer dans un flacon bien bouché d’alcool rectifié (volume inférieur aux 2/3 du flacon teinté). En quelques jours, la teinture sera extraite ; il conviendra alors de la filtrer après avoir laissé refroidir le flacon. De même, les imbibitions de la teinture par le sel, pourront être effectuées en étuve. Au bout d’une semaine ou deux, le sel en aura absorbé la quantité optimum.
(2) Une eau-de-vie de 45 à 50′ sera rectifiée deux ou trois fois tandis qu’un vin biologique de 10 à 12′ demandera au moins sept rectifications pour libérer un alcool à 960.
(3) Dans la catégorie des plantes médicinales contenant des anorganica, on trouve par exemple l’Ortie royale (silice), la Prêle (silice), le Haricot (potassium), la Pulmonaire (silice), à Salicorne (potassium, manganèse, calcium, silice, bore, iode), la grande Ortie (silice, potassium).
(4) Alexander von Bemus : Alchimie et Médecine, introduction du D’ Henri Hunwald, éd. Dangles, Paris.
(5) K2CO3=carbonate de potassium. Eu égard à la note précédente concernant les plantes contenant des anorganica, les cendres des végétaux ne contiennent pas toujours uniquement du carbonate de potassium.
(6) Gerhard Madaus : Traité des remèdes biologiques (version allemands).
(7) Préparation de la véritable crème de Tartre selon le chymiste Christoplue Glaser: Prendre dix livres de tartre de Montpellier pulvérisé grossièrement dans une grande chaudière et verser par-dessus environ trois bons seaux d’eau commune et faites bon feu sous la chaudière en sorte queue puisse bouillir un quart d’heure durant, remuez parfois avec un bâton et après avoir écumé la dissolution de tartre, vous la passerez chaudement par des chausse de drap faites en pointe, et laisserez refroidir et cristalliser ce qui aura passé par la chausse et tout estant refroidi, ôterez la crème qui surnagera pour la garder… (C. Glaser : Traité de la Chymie, Bibliothèque de l’Arsenal, cote: 8 S 12436, Paris, 1673.)